Projet linguistique

Parler, écrire, signer

 

Objectifs et valeurs

L'étude des besoins et l'analyse des textes réglementaires conduisent l'établissement à développer ses actions autour de cinq axes prioritaires :

  • Éveil et développement de la communication
  • Enseignement et soutien à l'intégration scolaire
  • Épanouissement de la personnalité et expérimentation des pratiques sociales
  • Compensation médicale du handicap et de ses conséquences
  • Accompagnement et soutien familial

L'Institut conduit en cohérence les réponses professionnelles aux besoins spécifiques de la scolarité, de l'éducation et du soin des enfants qui lui sont confiés.

Le projet global garantit une prise en charge personnalisée, fondée sur le respect de l'égalité des chances, du projet familial, de l'égal accès de tous et toutes à l'enseignement, l'éducation et le suivi médical.

 

Objectif individuel et collectif

Le déficit auditif altère en profondeur les dispositions naturelles à établir un lien entre l'enfant et son environnement immédiat, ses parents, sa fratrie, sa famille...

Les interactions précoces, propices à la mise en place des processus d'appropriation du langage et de la langue, sont profondément altérées par la déficience auditive. C'est là le fondement de la relation, sur lequel s'appuie le travail de chacun des professionnels de l'Institut, engagé dans l'Education des enfants sourds.

"La meilleure maîtrise possible de la langue française (orale, écrite et signée)"

Quel que soit le niveau de scolarisation des élèves, en interne, ou suivis par le SSEFS, les modes de communication sont constamment ajustés aux pratiques, dans une perspective de progression des élèves. Dans cet objectif, les professeurs d’enseignement spécialisé rééducateurs du langage oral conduisent conjointement, de façon articulée et cohérente enseignement, rééducation de la parole et du langage et langue des signes.

Quels que soient les courants psychologiques ou éducatifs, la nécessité de favoriser le plus possible la communication dès le plus jeune âge est reconnue comme indispensable au bon développement de l’enfant.

Nous avons souligné, tout au long de cet exposé, la nécessité pour le très jeune enfant sourd de bénéficier le plus tôt possible, sans retard et le plus largement possible, de situations de communication dont les composantes dominantes (signes de la LSF, son et labialisation de la langue orale, accompagnée ou non de LPC) doivent être particulièrement présentes, afin que les modalités des langues en présence puissent imprégner le plus naturellement possible les jeunes, futurs locuteurs de la langue française.

 

Il convient donc de :

  • privilégier dès le plus jeune âge, des modalités où l’image et le signe s’associent au son et à l’écrit pour accéder aux concepts fondamentaux
  • guider en permanence vers une meilleure acquisition des processus codifiés de la langue française
  • organiser l’activité linguistique au plus proche de l’intérêt et des besoins de l’enfant [1]

 

Contraintes :

Même l’oralisation nécessite des règles d’adaptation aux enfants déficients auditifs.

Dans ce contexte, le bilinguisme permet de s’adapter à toutes les situations et de proposer un projet individuel de communication le plus adapté possible à chacun des enfants. Il permet aussi de développer en permanence l’attitude de communication chez nos élèves, quel que soit leur mode de communication privilégié.

Nous constatons que la communication (dominante orale ou dominante « signée ») est particulièrement performante lorsqu’elle tient compte dans ses modalités composantes, des particularités liées à l’âge, aux besoins, aux attentes familiales d’où la mise en place d’un projet linguistique personnalisé.

Chaque élève doit pouvoir ainsi disposer d’un projet individualisé qui va déterminer, en fonction de ses besoins, les pratiques langagières adaptées. Ce projet doit figurer dans chaque contrat de séjour signé avec les familles.




[1] François GROSJEAN

 

  Enseignements Bilingues